Le Maroc se mobilise: Non à la violence à l'égard des femmes

Le coup d’envoi de la Caravane de sensibilisation sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes marocaines a été donné vendredi à Rabat pour un périple de dix-sept jours. Les organisateurs ont choisi huit villes pour ce périple de sensibilisation effectué par un autocar équipé de documents et supports audio-visuels. Outre la capitale, la caravane visitera Casablanca, Fès, Béni Mellal, Oujda, Marrakech, Safi et Ouarzazate.

Cette mission s’inscrivant dans le cadre de la cinquième campagne nationale de lutte contre la violence sur la femme marocaine, est parrainée par le ministère marocain de la famille en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population et l’Agence canadienne de développement international.

La Campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes est marquée par une journée d’information placée sous le thème « pour l’association des jeunes à la lutte contre la violence à l’égard des femmes ».

Cette journée s’est fixée pour objectifs de sensibiliser les jeunes au respect des droits de l’homme et aux principes de l’égalité ainsi qu’aux effets néfastes de ce phénomène sur la société en général et la famille en particulier. Des journées de sensibilisation et des tables rondes destinées aux jeunes seront également organisées jusqu’au 17 décembre prochain.

Parallèlement à cette campagne, des associations marocaines et étrangères ont lancé jeudi à Rabat un projet ayant pour pierre angulaire le « changement des mentalités de lutte contre les violences pratiquées sur les femmes » marocaines à travers les pratiques et les expériences positives associatives.

Le projet met en évidence les pratiques les plus efficientes pour venir en aide aux femmes victimes de violence tout en capitalisant les expériences positives des centres d’écoute au Maroc en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Selon une étude rendue publique dimanche dernier, plus de 96 pour cent des violences contre les femmes marocaines sont commises par leur conjoint. L’enquête, réalisée par la Ligue démocratique des droits de l’Homme (LDDH) révèle que 88 pour cent de femmes violentées appartiennent à la tranche d’âge 18-48 ans et 57 pour cent sont des femmes au foyer. Plusieurs formes de violence sont relevées dont la violence économique (le défaut d’entretien de la famille), la violence physique et la violence morale (intimidation).

Le deuxième rapport national de statistiques sur la violence à l’égard des femmes établi en 2007 sur la base de quelque dix mille déclarations révèle, à son tour, que 78,8 pour cent des actes de violence sont commis par le conjoint. Selon le même document, rendu public vendredi, la violence physique vient en tête des cas de violence déclarés tandis que la violence sexuelle (viol et harcèlement) occupe la première place au niveau de la violence extra conjugale.

Source:APA News

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