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- Publication : 28 octobre 2014
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L'Egypte fait-il du pied au Polisario ?
Une délégation égyptienne serait en visite dans les camps de Tindouf en Algérie, appelés aussi « les camps de la honte », depuis la fin de la semaine dernière, avec à leur tête le secrétaire général du ministère de la Culture égyptien, donnant ainsi un aspect "officiel" à cette visite officieuse.
Un rapprochement avec Tindouf ou Alger ?
Pour rappel les camps de Tindouf, qui accueillait les séparatistes sahraouis qui refusaient de se rallier au Maroc, a pris une tournure de véritable camps de séquestration pour réfugiés. Très récemment une jeune espagnole dâorigine sahraouie, Mahyuba Mohamed Hamdida est séquestrée par sa famille endoctrinée par les chefs du Front Polisario.
Dès lâaccès au pouvoir du Maréchal Al Sissi, lâEgypte se rapprocherait des dirigeants du Polisario par lâintermédiaire de lâAlgérie qui est aujourdâhui le seul soutien aux leaders du Front.
Depuis la vague du « Printemps arabe » de 2011 les officiels égyptiens auraient changé leurs positions vis-à-vis de dossier du Sahara marocain, en multipliant les visites de « courtoisie », et en relayant dans les médias égyptiens des interviews du chef du Polisario Mohamed Abdelaziz qui sont de véritables tribunes pour les thèses du front.
Un service donnant-donnantÂÂ ?
Il faut également ajouter que lors de la destitution du président Mohamed Morsi, lâEgypte dâAl Sissi sâest vu écartée de lâUnion Africaine à cause du putsch. Câest grâce au soutien du président algérien Abdelaziz Bouteflika que lâEgypte a repris sa place au sein de lâUA. Doit-on voir ici une contrepartie de lâEgypte en faveur de lâAlgérieÂÂ ? Un service donnant-donnantÂÂ ?
Pour Al Sissi, la collaboration avec Alger sur des dossiers comme celui de la Lybie ou de la menace de Daech, est une priorité en termes dâagenda, plus urgente que dâentretenir les bonnes relations avec le Royaume du Maroc.
Une idée confirmée par la visite du président égyptien à Alger le 25 juin dernier, premier voyage diplomatique depuis son accès à la présidence.
Un engagement risqué
LâEgypte sâengage dans une équation dont elle ne maîtrise pas tous les paramètres et les risques. La popularité dâAl Sissi aux yeux des égyptiens et le manque de clarté dans les prises de positions sur la question du Sahara marocain, risque de fausser lâopinion des égyptiens et de donner une fausse image du Maroc sur cette question, dâautant plus que la plupart des égyptiens même sâils ont une opinion favorable vis-à-vis du Maroc, nâont pas nécessairement une bonne connaissance du pays.
Pour illustrer cela il nâest pas inutile de rappeler le scandale dâune vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux dâun agent de la Minurso de nationalité égyptienne adoptant ouvertement les thèses séparatistes du Front Polisario dans le cadre dâune mission onusienne chargé dâarbitrer sans prise de position sur la situation au Sahara marocain.
Et les égyptiensÂÂ ?
Le peuple égyptien est connu pour son sentiment patriotique et son empathie envers les autres peuples. Jaloux de son indépendance, les égyptiens ne sont pas moins fervents lorsquâils pensent quâun peuple est lésé dans son bon droit (ex. avec la Palestine).
Ceci étant dit, les dirigeants égyptiens ont la responsabilité de diffuser la vérité sur cette affaire du Sahara marocain à son peuple, de ne pas créer une situation susceptible de ternir lâimage dâun pays souverain et de porter atteinte à son intégrité en ralliant et en soutenant des thèses séparatistes au profit des mafieux du polisario, des intérêts stratégiques de pays tiers, qui contribuent au renforcement de lâinstabilité de la région sujette à des trafics en tout genre (esclavage, drogue, armes, terrorisme).
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K.B.
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