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En Algérie, il est de notoriété publique qu’une importante partie des psychotropes porte le label de la société étatique Saïdal, qui détient le monopole de l’industrie pharmaceutique dans le pays.

 La société publique commercialise, sans contrôle, ce poison notamment sous le nom de Valzépam, puisque ce comprimé de couleur bleue, très prisé par les jeunes, est à portée de main des trafiquants, qui bénéficient de la complicité de grossistes en médicaments sans scrupules et qui jouissent, eux aussi, du laxisme des autorités et d’une législation permissive.

Aux côtés du fameux cachet bleu, on trouve le Rivotril, autre psychotrope fabriqué par Saïdal et tout aussi dangereux. Selon les experts, ce médicament déclenche chez le consommateur une "toxicophilie" ou une dépendance inexorable.

 

 

Une activité juteuse et immorale

Signe de l’absence de tout garde-fou quant à la commercialisation de ces produits nocifs, un gros scandale en liaison avec le commerce illicite de psychotropes a éclaté, en mars 2013, dans l’Est algérien. Cette affaire impliquait un bon nombre de pharmaciens, de médecins et de grossistes qui s’affairaient à l’écoulement de plusieurs centaines de milliers de boîtes de psychotropes.

Au cours cette même année, le trafic des psychotropes fabriqués par l’opérateur public Saïdal a fait exploser tous les records. Cette activité juteuse et immorale a accru son chiffre d’affaires de 112 %, ce qui signifie que les trafiquants tirent gracieusement le parti des largesses des services de sécurité et de la connivence des hautes sphères, sans quoi ils n’auraient jamais réussi à autant fructifier leur business.

 

 

Une évolution dangereuse

D’après des commentateurs locaux, l’Etat est incapable de faire face à l’engouement de ses jeunes désespérés pour les psychotropes, à tel point qu’un organisme public a averti que cette "évolution dangereuse risque de faire de l’Algérie, dans quelques années, un pays de large consommation".

Alors qu’elles devaient concerner en premier lieu les gros bonnets, assurés vraisemblablement de la protection nécessaire pour échapper à toute poursuite judiciaire, les interpellations ont touché seulement des infirmiers, des médecins et des pharmaciens partout dans le pays, en traduction de l’étendue et de la proportion atteinte par ce commerce qui pénalise l’ensemble du voisinage de l’Algérie.

A ce propos, le quotidien +La nouvelle République+ a écrit, en janvier dernier, que le trafic de psychotropes vers le Maroc depuis l’ouest de l’Algérie a atteint des "proportions très inquiétantes".

"Le trafic est devenu très lucratif pour certains réseaux du +trabendo+" et est même "devenu juteux pour certaines officines pharmaceutiques" opérant dans les villes algérienne de la région limitrophe du Maroc, avait souligné le même journal.

 

 

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