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- Publication : 18 avril 2014
Washington - Quelle que soit l’issue des élections présidentielles
en Algérie, “le pouvoir n’échappera pas à l’emprise de l’armée et du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), "deux entités qui dirigent véritablement le pays”, soutient une analyse publiée par le think tank US “Carnegie Endowment for International Peace”.
“Le peuple algérien et la presse critiquent le pouvoir et les apparatchiks pour leur obsession à préserver le statu quo ( ) dans ce contexte marqué par l’emprise qu’exercent l’armée et le DRS sur la fonction présidentielle”, souligne l’auteur de cette analyse, Dalia Ghanem-Yazbeck, spécialiste des questions du jihadisme islamiste et de l’extrémisme en Algérie.
L’analyse pointe du doigt aussi le mode de gestion du DRS et de l’armée en liaison notamment avec “le kidnapping de trois travailleurs humanitaires européens en plein coeur des camps de Tindouf, le 24 octobre 2011, et les attaques terroristes perpétrées par le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’ouest contre une branche de la Gendarmerie nationale, à Tamanrasset, le 3 mars 2012″.
L’auteur de cette tribune déplore dans ce contexte un manque total “d’un tant soit peu de reddition des comptes” de la part de l’armée et du DRS, qui se contentent de temps en temps de mesures “cosmétiques” visant essentiellement à “apaiser le public”.
Et de souligner qu’”en dépit des apparences”, la fonction présidentielle “n’a jamais constitué une menace à l’emprise de l’armée sur la vie politique en Algérie, le DRS demeurant plus fort que jamais”.
Durant les trois premiers mandats du président Bouteflika “peu ou prou de réformes structurelles sont venues menacer l’armée et son bras armé sécuritaire (DRS). Les mesures dérisoires qu’il avait entreprises à l’égard du DRS sont largement superficielles et ne doivent en aucun cas être prises pour un changement significatif”, conclut l’analyse.
YA WATANI
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