Yawatani
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Situé à 98 km d’Agadir, capitale du Souss, la casbah Tizourgane est accéssible par la « route des amandiers » (route 509), entre Aït Baha et Tafraout.

Cette citadelle fortifiée datant du XIIIe siècle, est construite au fil du temps par les tribus locales, les Chtouka (Achtouken en Tachelhit), qui viennent tailler les pierres de cette colline qui servent à la construction de moulins. Par la force des choses un plateau se forme au sommet de la colline et il ne faut pas attendre longtemps avant que les habitants s’y installent, construisant une citadelle et batisant l’édifice du nom de Tizourgane qui signifie « moulin » en berbère.

Un village nait avec un petit Ksar, des maisons, un « agadir » qui est le grenier collectif dans lequel les villageois gardaient les récoltes, leurs provisions et leurs biens, mais aussi une prison. Les remparts protègent les villageois de l’envahisseur et on y accède par une seule porte massive dotée d’une tour de guet.

Dans les années 1930, le village aurait été cerné par les troupes de l’armée française. Durant un long siège, les français campent autour des remparts impénétrables sans succès. Alors que les habitants souffrent du manque d’eau, on raconte qu’une vieille femme du village trempa ses vêtements dans de l’huile avant de les mettre à sécher à la vue des soldats français. Découragés, croyant que l’eau s’y trouve en abondance, les assaillants lèvent le siège.

Le temps passe et le village qui jusqu’alors débordait de vie, ne fut pas à l’abri de l’exode rurale et fut peu à peu déserté. 

Ce site exceptionnel entouré de montagnes, d’une faune et d’une flore toujours intactes est le lieu d’un tourisme soucieux de préserver l’écologie ainsi que l’authenticité du site.

Aujourd’hui le site propose un hébergement sur place avec des activités comme des randonnées pédestres, escalades et une cuisine locale préparée avec des produits du terroir. 

Tizourgane est un exemple du potentiel touristique de la région Souss, mais un tourisme responsable et durable, respectueux de l’environnement mais aussi des habitants. 

Une vision différente du tourisme, loin des sentiers battus, avec des retombés économiques favorisant le développement local, d’autant plus que le Maroc possède d’innombrables site comparables.

Finalement, ne serait-ce pas cela l'avenir du tourisme au Maroc : un touriste ravi par l'authenticité du lieu visité et un hôte bénéficiant du fruit de son hospitalité ?

La question qui se pose maintenant est de savoir comment ce modèle peut-il voir le jour ? 

 

 

 

copyright : yawatani.com

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