Yawatani
· L'étude d'impact déconseille l'excès d'arrosage

· Le projet touristique acculé à connaître des ajustements L'eau pourrait imposer la révision de la première version du projet de la Nouvelle station touristique de Ouarzazate (NSTO), connu sous le nom de «Ouarzazate Lake City». (cf. www.leconomiste.com). Le disponible en ressource hydrique s'amenuise face aux besoins croissants de la population. Un constat révélateur: rien que l'arrosage des espaces verts de Ouarzazate Lake City équivaudrait à la consommation en eau potable de toute la population d'Ouarzazate. Et le constat est dressé par l'étude d'impact sur l'environnement (EIE), commanditée par le maître d'ouvrage lui-même: le SAVO (Consortium Groupe Palmeraie Développement/Thomas & Piron/BMCE Bank). La volonté des initiateurs du projet est grande de se conformer aux normes environnementales en vigueur. Le document de 170 pages, basé sur une enquête de terrain, donne une idée claire sur les mesures à prendre. A travers ce travail, la société Groupe d'experts pour la maîtrise de l'environnement (GEME) entend «assurer à ce projet le maximum de garanties de faisabilité et d'acceptabilité». En réalité, ce n'est pas un luxe que les initiateurs du projet se permettent en commanditant une pareille étude. Ils cherchent surtout à se conformer à la législation en vigueur, notamment la loi 12-03 et la convention de mise en valeur de la NSTO signée le 12 septembre 2007, sous la présidence effective du Souverain, entre le gouvernement et le consortium. Deux volets saillants ont fait l'objet d'investigations des experts du GEME. Il s'agit de la problématique hydrique et de la fragilité du milieu naturel, l'espace ayant fait auparavant l'objet d'une convention Ramsar. Sur ce dernier chapitre, il y a lieu de signaler qu'une partie des terrains promis à l'aménagement est déjà classée zone sensible par les documents d'urbanisme. D'où la remarque de l'étude: «Tout aménagement sur les berges du lac peut avoir des effets irréversibles sur des espèces rares et protégées».
Pour l'eau, les termes de l'étude sont on ne peut clairs. Le besoin est croissant, alors que les ressources sont de plus en plus rares. Parallèlement à cela, la démographie d'Ouarzazate est en pleine croissance (+3% par an) et ses besoins passeraient, selon la même source, de 6,1 à 7,8 millions de m3 en 10 ans. Selon une étude de l'Onep (Office national de l'eau potable) réalisée en 2007, «le disponible en eau peut satisfaire les besoins de la ville jusqu'à 2022. Au-delà, il serait nécessaire de trouver d'autres sources. Mais pour les experts du GEME, les estimations de l'Onep s'avèrent optimistes, puisqu'elles minimisent les besoins des projets touristiques prévus dans la région. L'étude rappelle, à juste titre d'ailleurs, que la ressource principale d'eau potable est le réservoir d'eau constitué par le lac du barrage. Mais le volume de ce lac diminue (560 millions de m3 en 1972, 460 en 2004), envasement oblige! Sans oublier que le barrage a été construit d'abord pour maintenir les palmeraies de la vallée de Drâa.
Initialement prévu pour vendre l'aspect aquatique du site «Ouarzazate Lake City» et non pas «Ouarzazate désert city», celui-ci se révèle être un mirage. «Le lac existe mais ne peut être utilisé que pour les besoins de base», tranche l'étude. Et de préciser que «toute autre utilisation pourrait conduire à réduire les quantités d'eau pour les populations déjà éprouvées par les sècheresses. Outre le problème moral, laisser de riches étrangers gaspiller la ressource, c'est l'économie locale qui pourrait en pâtir. Car le barrage a été construit pour faire survivre les palmeraies.
C'est pourquoi l'étude recommande d'exclure totalement l'arrosage des greens et autres espaces verts. Elle penche plutôt pour la recherche d'aménagements paysagers minéraux, l'interdiction des cascades, des jets d'eau et de tout ce qui peut favoriser l'évaporation. De même qu'elle recommande la réorientation des activités ludiques et sportives vers d'autres n'utilisant pas l'eau: cross golf, activités aériennes, nocturnes, équitation, courses de dromadaires, etc.
Le regroupement au centre du plateau des activités les plus bruyantes permettra aussi de limiter les nuisances, jugées comme autre facteur de dégradation de la faune.


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Carte de visite

D'une enveloppe initiale de 5,4 milliards de DH, le projet Ouarzazate Lake City occupera une superficie de près de 500 ha. Il consiste en un complexe touristique qui rassemblera un lac et deux oueds, 5 hôtels casinos, des hôtels divers, des villages d'habitations individuelles, des centres commerciaux, artisanaux et de loisirs, un golf et une zone d'animation aquatique.
La zone sera approvisionnée en électricité et en eau potable mais possèdera sa station d'épuration. Il est également prévu qu'elle puisse bénéficier d'une partie du lac pour les activités nautiques et puiser dans le même lac pour l'arrosage des espaces verts.


L'EconomisteL'eau pourrait imposer la révision de la première version du projet de la Nouvelle station touristique de Ouarzazate (NSTO), connu sous le nom de «Ouarzazate Lake City». (cf. www.leconomiste.com). Le disponible en ressource hydrique s'amenuise face aux besoins croissants de la population. Un constat révélateur: rien que l'arrosage des espaces verts de Ouarzazate Lake City équivaudrait à la consommation en eau potable de toute la population d'Ouarzazate. Et le constat est dressé par l'étude d'impact sur l'environnement (EIE), commanditée par le maître d'ouvrage lui-même: le SAVO (Consortium Groupe Palmeraie Développement/Thomas & Piron/BMCE Bank). La volonté des initiateurs du projet est grande de se conformer aux normes environnementales en vigueur. Le document de 170 pages, basé sur une enquête de terrain, donne une idée claire sur les mesures à prendre. A travers ce travail, la société Groupe d'experts pour la maîtrise de l'environnement (GEME) entend «assurer à ce projet le maximum de garanties de faisabilité et d'acceptabilité». En réalité, ce n'est pas un luxe que les initiateurs du projet se permettent en commanditant une pareille étude. Ils cherchent surtout à se conformer à la législation en vigueur, notamment la loi 12-03 et la convention de mise en valeur de la NSTO signée le 12 septembre 2007, sous la présidence effective du Souverain, entre le gouvernement et le consortium. Deux volets saillants ont fait l'objet d'investigations des experts du GEME. Il s'agit de la problématique hydrique et de la fragilité du milieu naturel, l'espace ayant fait auparavant l'objet d'une convention Ramsar. Sur ce dernier chapitre, il y a lieu de signaler qu'une partie des terrains promis à l'aménagement est déjà classée zone sensible par les documents d'urbanisme. D'où la remarque de l'étude: «Tout aménagement sur les berges du lac peut avoir des effets irréversibles sur des espèces rares et protégées».
Pour l'eau, les termes de l'étude sont on ne peut clairs. Le besoin est croissant, alors que les ressources sont de plus en plus rares. Parallèlement à cela, la démographie d'Ouarzazate est en pleine croissance (+3% par an) et ses besoins passeraient, selon la même source, de 6,1 à 7,8 millions de m3 en 10 ans. Selon une étude de l'Onep (Office national de l'eau potable) réalisée en 2007, «le disponible en eau peut satisfaire les besoins de la ville jusqu'à 2022. Au-delà, il serait nécessaire de trouver d'autres sources. Mais pour les experts du GEME, les estimations de l'Onep s'avèrent optimistes, puisqu'elles minimisent les besoins des projets touristiques prévus dans la région. L'étude rappelle, à juste titre d'ailleurs, que la ressource principale d'eau potable est le réservoir d'eau constitué par le lac du barrage. Mais le volume de ce lac diminue (560 millions de m3 en 1972, 460 en 2004), envasement oblige! Sans oublier que le barrage a été construit d'abord pour maintenir les palmeraies de la vallée de Drâa.
Initialement prévu pour vendre l'aspect aquatique du site «Ouarzazate Lake City» et non pas «Ouarzazate désert city», celui-ci se révèle être un mirage. «Le lac existe mais ne peut être utilisé que pour les besoins de base», tranche l'étude. Et de préciser que «toute autre utilisation pourrait conduire à réduire les quantités d'eau pour les populations déjà éprouvées par les sècheresses. Outre le problème moral, laisser de riches étrangers gaspiller la ressource, c'est l'économie locale qui pourrait en pâtir. Car le barrage a été construit pour faire survivre les palmeraies.
C'est pourquoi l'étude recommande d'exclure totalement l'arrosage des greens et autres espaces verts. Elle penche plutôt pour la recherche d'aménagements paysagers minéraux, l'interdiction des cascades, des jets d'eau et de tout ce qui peut favoriser l'évaporation. De même qu'elle recommande la réorientation des activités ludiques et sportives vers d'autres n'utilisant pas l'eau: cross golf, activités aériennes, nocturnes, équitation, courses de dromadaires, etc.
Le regroupement au centre du plateau des activités les plus bruyantes permettra aussi de limiter les nuisances, jugées comme autre facteur de dégradation de la faune.


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Carte de visite

D'une enveloppe initiale de 5,4 milliards de DH, le projet Ouarzazate Lake City occupera une superficie de près de 500 ha. Il consiste en un complexe touristique qui rassemblera un lac et deux oueds, 5 hôtels casinos, des hôtels divers, des villages d'habitations individuelles, des centres commerciaux, artisanaux et de loisirs, un golf et une zone d'animation aquatique.
La zone sera approvisionnée en électricité et en eau potable mais possèdera sa station d'épuration. Il est également prévu qu'elle puisse bénéficier d'une partie du lac pour les activités nautiques et puiser dans le même lac pour l'arrosage des espaces verts.


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