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L’accès au financement est un obstacle pour les femmes chefs d’entreprise.

Le fonds Ilayki permet la garantie de leur emprunt à 80 %.

« Pour les femmes marocaines qui souhaitent créer leur entreprise, l’accès au financement est le principal frein. Elles n’ont souvent ni capital, ni foncier, donc leur dossier de demande d’emprunt est refusé », explique Myriam Ezzakhrajy, secrétaire générale de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem). Pour contourner cet obstacle, l’État a décidé en 2013 de créer le fonds Ilayki.

Le principe : garantir à 80 % l’emprunt d’une femme souhaitant créer une petite entreprise. Un système qui repose sur la Caisse centrale de garantie (CCG), une institution publique, en partenariat avec plusieurs grandes banques privées du royaume.

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Les femmes représentaient seulement 10 % des entrepreneurs du pays en 2013, selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental marocain, un chiffre qui aurait peu augmenté depuis. « L’entrepreneuriat féminin est pourtant un facteur très important dans l’autonomisation des femmes. Il leur permet d’accéder à des opportunités économiques », précise Myriam Ezzakhrajy.

« 48 % des autoentrepreneurs sont des femmes »

Le dispositif Ilayki entre dans le cadre de la politique de promotion de l’égalité hommes-femmes menée officiellement par l’État marocain. Il a permis, selon la CCG, la création par des femmes de 400 TPE (très petites entreprises). Le volume de crédits garantis atteint 132 millions de dirhams (12,4 millions d’euros). Le secteur tertiaire est largement prédominant, avec 31 % des entreprises créées dans la santé et l’action sociale, 30 % dans le commerce, 20 % dans les services, 5 % dans l’industrie et 5 % dans l’hôtellerie et la restauration.

« Les banques, souvent, ne connaissent même pas l’existence du dispositif et refusent l’emprunt aux femmes qui se présentent dans les agences. Il faut désormais renforcer le fonds Ilayki en augmentant ses moyens et en communiquant mieux », plaide Myriam Ezzakhrajy.

Si ce fonds permet de pallier les difficultés d’accès au financement, d’autres obstacles existent pour les femmes qui entreprennent, notamment les difficultés posées par l’absence de structures d’accueil pour les enfants ou encore les préjugés de nombreux Marocains, qui n’imaginent pas une femme chef d’entreprise. « Je reste optimiste car je vois beaucoup de jeunes femmes avec des idées novatrices, assure Myriam Ezzakhrajy. Il suffit de voir les chiffres : 48 % des autoentrepreneurs sont des femmes. »

LA CROIX Rémy Pigaglio, correspondant à Casablanca

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