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En modifiant le microbiote intestinal et le système immunitaire, le jeûne intermittent permettrait d’atténuer les symptômes de la sclérose en plaques, d’après une nouvelle étude. Un essai clinique va être mené chez l’homme.

 

i plusieurs études ont déjà mis en avant les potentiels bénéfices d’interventions diététiques pour diminuer et soulager les symptômes de la sclérose en plaques, celles-ci se sont avérées peu robustes, et trop anecdotiques pour que cette approche soit retenue comme un traitement efficace.

Cependant, la question du régime alimentaire semble refaire surface, puisqu’un essai clinique va être mené sur l’homme pour évaluer le potentiel du jeûne intermittent pour diminuer les symptômes de la sclérose en plaques.

Des chercheurs de l'école de médecine de l'université de Washington à Saint-Louis (Etats-Unis) ont annoncé la mise en place d’une vaste étude sur l’homme, basée sur des résultats observés chez la souris.

Chez le rongeur, une étude récente a en effet démontré que le jeûne intermittent réduisait les symptômes associés à la sclérose en plaques (SEP), visiblement en modifiant à la fois le microbiote intestinal et le système immunitaire, ce qui influe sur l’évolution de la maladie. Ici, les souris ont été soit autorisées à manger librement, soit nourries tous les deux jours et ce pendant quatre semaines, avant de recevoir une immunisation pour déclencher des symptômes de SEP. Les deux groupes de souris ont continué à suivre le même régime pendant sept semaines supplémentaires. Verdict : les souris qui mangeaient tous les deux jours avaient moins de cellules immunitaires pro-inflammatoires et plus d'un type de cellule immunitaire maintenant la réponse immunitaire en échec que les souris qui prenaient des repas quotidiens.

Le jeûne peut affecter l'inflammation et la réponse immunitaire de plusieurs façons”, a déclaré le Dr Piccio, principale auteure de ces travaux. “L'une consiste à changer les niveaux d'hormones. Nous avons constaté que les niveaux de l'hormone anti-inflammatoire corticostérone étaient presque deux fois plus élevés chez les souris à jeun. Mais ce peut aussi être lié au microbiote intestinal”, souligne-t-elle.

Le transfert de bactéries intestinales de souris soumises au jeûne à des souris non jeûneuses a en effet rendu ces dernières moins susceptibles de développer des symptômes de SEP, notent les chercheurs.

Le jeûne intermittent comme approche thérapeutique complémentaire aux traitements actuels

Espérant retrouver ces résultats chez l’homme, les chercheurs s’apprêtent à recruter 40 à 60 personnes, pour une expérimentation de douze semaines. La moitié des participants restera à son régime occidental habituel, alors que l'autre moitié gardera un régime semblable cinq jours par semaine mais se limitera à 500 calories de légumes pour les deux jours restants. Chaque participant subira une évaluation neurologique et fournira des échantillons de sang et de selles au début, au milieu et à la fin de l'étude, notent les chercheurs. Pour ces derniers, le but n’est pas de guérir la SEP, car il est très peu probable qu’un changement de régime alimentaire suffise, mais d’utiliser le jeûne intermittent comme une approche complémentaire aux traitements médicamenteux classiques.

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