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Pas moins de 180 Marocains travaillant clandestinement en Algérie se sont trouvés pris dans les feux croisés de l’Armée nationale populaire (ANP) au moment où ils se préparaient à regagner leur patrie pour la Fête du sacrifice. 

Ils n’auraient pu imaginer que leur retour vers la mère patrie se transformerait en cauchemar. D’autant moins qu’ils voulaient simplement rentrer chez eux pour vivre en famille la fête du sacrifice, après des mois de labeur en Algérie.


Mais voilà, ce voyage aurait pu être pour eux le dernier s’il n’y avait eu la clémence du ciel. Eux, ce sont pas moins de 180 concitoyens partis travailler clandestinement en Algérie pour subvenir aux besoins des leurs. Alors qu’ils se préparaient à traverser la frontière, ils ne savaient pas que les garde-frontières algériens les attendaient au tournant et se tenaient prêts à vider sur eux leur fiel et leurs mitraillettes sans la moindre considération pour ces vies innocentes ni pour les familles attendaient impatiemment d'être réunies pour partager la joie de la fête du sacrifice.


L’histoire, relatée par Al Ahdate Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 17 septembre, remonte à lundi et mardi derniers. «Les balles des garde-frontières algériens ont obligé 180 ouvriers marocains à forcer les points frontières de peur d’être tués», titre le quotidien, s’étonnant que les gardiens algériens aient mis en danger la vie de ces pères de famille dont le seul «délit», semble-t-il, résidait dans le fait d'être là où il ne fait pas bon être Marocain, du moins pour une armée «éduquée» à la haine du Marocain, celui-là même qui a consenti des sacrifices énormes pour aider le peuple algérien frère à recouvrer sa liberté et son indépendance.


Alors, que s’est-il passé en ces noirs 15 et 16 septembre?

«Des points frontières ont connu un afflux de plusieurs dizaines d’ouvriers marocains à partir du territoire algérien où ils étaient allés travailler», raconte Al Ahdate Al-Maghribia, précisant que cet afflux était motivé par une volonté somme toute légitime de rentrer célébrer la fête du sacrifice en famille.
«60 d’entre eux se trouvaient sur la platebande frontalière nommée Cherraga, 50 autres au poste-frontière de Zouj Bghal, tandis que le reste était dispersé sur d’autres régions frontalières de la capitale de l’Oriental, Oujda», décrit le correspondant d’Al Ahdate, faisant état du déploiement, côté marocain, de forces prêtes à toute éventualité.


«De crainte d’être pris à partie par des garde-frontières algériens connus pour avoir la gâchette facile, les concitoyens ont hésité à s'avancer. Mais un bruit sourd a tonné sous leur regards effarés. Les garde-frontières algériens avaient bel et bien tiré sans prendre même la peine de crier gare», souligne Al Ahdate.
«Pris de panique, les malheureux compatriotes ont mis fin à leur hésitation et entrepris de traverser la frontière», ajoute le quotidien.
Mieux vaut rentrer que mourir en territoire ennemi. Ces aventuriers ne doivent finalement leur survie qu’à la Providence et ils se seront sûrement juré de ne plus remettre les pieds dans un pays où il ne fait pas bon vivre, à plus forte raison travailler.

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