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Le nouveau chef de gouvernement désigné le 17 mars a reçu le Correo Diplomatico. Capacité à former son gouvernement, empreinte islamiste du PJD, relations bilatérales avec l'Espagne... Autant de sujets abordés dans cette courte interview.

Saad Eddine El Othmani a reçu le Correo Diplomatico le 22 mars dans sa villa entre Rabat et Salé. Le journaliste et directeur de publication du journal espagnol, accueilli dans le salon du nouveau chef de gouvernement, relève d'abord que "dans l'ensemble de la classe politique marocaine, sa nomination a été reçue avec un profond soupir de soulagement". Retour sur cette interview, en trois points.

Sur sa capacité à former un gouvernement

"Je suis très positif et optimiste, nous allons fermer bientôt cette parenthèse de désaccords", affirme Saad Eddine El Othmani, tout en rappelant qu'il a une politique de main tendue. "Je crois que la formation (du gouvernement) sera rapide", avance-t-il sans toutefois préciser de délai. Le nouveau chef du gouvernement affirme être conscient de l'urgence de former un Exécutif après bientôt six mois de blocage suite aux élections législatives du 7 octobre 2016. "Le Maroc ne peut plus se permettre le luxe de continuer à attendre", relève-t-il. Il fait allusion aux enjeux de taille qui attendent le royaume comme les problèmes sécuritaires et le rôle stratégique de "pont entre l'Afrique et l'Europe" que joue le Maroc.

Sur les divisions internes au sein du PJD

"Sincèrement, je me sens très épaulé", conclut El Othmani quand le journaliste espagnol lui pose la question de l'accueil de sa nomination par le PJD. "Nous sommes un parti uni (...). Il ne faut pas confondre un débat vif avec des tensions internes", a-t-il déclaré. En bon élève, il ajoute: "nous débattons, nous critiquons, mais au final nous suivons en équipe les décisions qui se prennent par les organes représentatifs".

Attaqué sur les liens entre le Mouvement unicité et réforme (MUR) et le PJD, le n°2 du parti de la lampe se veut clair. "Personne ne remet en cause le poids idéologique du MUR, mais le PJD est une formation politique autonome depuis sa naissance", relève-t-il. "Ce n'est pas obligatoire ni nécessaire d'être membre du MUR pour faire une carrière politique au PJD. Beaucoup de nos parlementaires ne sont pas du MUR", explique El Othmani.

Sur les relations bilatérales avec l'Espagne

Le nouveau chef du gouvernement rappelle que "les relations hispano-marocaines sont stratégiques(...) Il faut prendre en compte que face aux éventuels désaccords, toujours surmontés avec finesse et intelligence, les bonnes relations entre les deux pays jouissent d'une bonne santé et sont consolidées". Des déclarations optimistes alors que des tensions sont apparues suite à la prise de position de l'Espagne sur les accords commerciaux Maroc-UE.

 

telquel

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