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Vendredi 26 août en fin de soirée, le Parti de la justice et du développement (PJD) a publié les noms de ses têtes de listes dans 74 circonscriptions sur les 92 que compte le royaume.

 

Abdelilah Benkirane, candidat à Salé Médina, Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche à Béni Mellal, Mustapha Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, à Sidi Bennour, Aziz Rabbah, ministre de l’Équipement et du transport à Kénitra, ou encore Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie et des Mines, à Salé Al Jadida. Pour les élections du 7 octobre, le parti souhaite peser de tout son poids. Pour maximiser ses chances, en plus des ministres, le PJD présentera des élus locaux: Mohamed Seddiki, maire de Rabat, sera candidat à Rabat l'Océan. Idriss El Azami Idrissi, ministre du Budget, mais néanmoins maire de Fès, se présentera à Fès-Sud.

La candidature de Hammad Kabbadj, qui a véritablement créé la surprise, vise à se rapprocher des salafistes prêts à s'insérer dans le jeu politique. La question de leur intégration dans le champ politique s'est plus que jamais posée cette année, avec les négociations menées tour à tour par l'Istiqlal et le Mouvement démocratique et social (MDS) fondé par Mahmoud Archane, afin de coopter certains d'entre eux. 

Leur poids électoral reste, certes, limité, mais leur audience est assez considérable, et le PJD cherche à éviter de s'aliéner cet électorat. D'autant que nombre de salafistes ont refusé d'intégrer le PJD par risque de s'y diluer, à l'inverse d'un petit parti qui leur "permettra de montrer l’ampleur de notre force. Ce qui n’est pas le cas si nous intégrons un grand parti, comme le PJD, auquel cas nous risquons de nous dissoudre dans la masse", déclarait Abdelkrim Chadli. Une stratégie qui n'est pas sans rappeler celle du PJD naissant. 

En 1996, les membres de l’Organisation réforme et renouveau (Al Islah Wal Tajdid) ont intégré le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel (MPDC), un parti à faible audience. Deux ans plus tard, à la suite d’un congrès extraordinaire, la formation était d'ores et déjà contrôlée par les islamistes, et changeait de dénomination pour devenir le Parti de la justice et du développement (PJD).

Une procédure codifiée

Pour sélectionner ses candidats dans les circonscriptions locales, 81 comités des candidatures ont été formés au niveau des provinces. Ces comités sont formés "de membres du parti, que nous considérons aptes à choisir les meilleurs candidats. 50% des membres de ces comités sont désignés, et 50% élus par les militants du parti", nous explique Abdelhak El Arabi, directeur général du PJD, président de la commission centrale des élections au parti et conseiller chargé des affaires sociales auprès du Chef du gouvernement. 

"Si quatre sièges sont en jeu dans une circonscription, ces comités désignent deux têtes de listes et le double des candidats, avec leur classement", poursuit El Arabi. 

Les listes sont, par la suite, soumises au "secrétariat général du parti, qui est la commission d'accréditation. Il valide les listes de candidats, peut changer des têtes de listes ou inclure de nouveaux membres, mais toujours est-il que dès nos premières réunions, nous nous sommes mis d'accord pour respecter la volonté des militants autant que possible, et de n'intervenir sur les listes que dans certains cas très particuliers, et très justifiés. Sinon, nous gardons les listes comme elles sont", explique Abdelhak El Arabi.

Où on est-on des listes nationales?

"Les listes nationales sont presque finalisées. Il ne nous reste plus que quelques retouches, à savoir des changements des positions des candidats, leur classement", nous déclare Abdelhak El Arabi.

"Un quota a été accordé à chaque région pour sélectionner six femmes et 3 jeunes. Douze commissions été créés au niveau des régions, auxquelles s'ajoutent notre organisation féminine, la chabiba, ainsi que la commission du travail à l'étranger, qui ont proposé des noms", indique El Arabi. Car dès lors que le PJD, qui a défendu la représentation des MRE au parlement, n'a pu parvenir à concrétiser cela, il "a décidé d'assurer une représentation parlementaire aux MRE via d'autres moyens", ajoute notre interlocuteur.

"Nous avons une visibilité sur ce à quoi ressemblera notre groupe parlementaire"

"Les secrétariats locaux ont une vue sur la province, et présentent donc les candidats qu'ils considèrent le plus aptes pour servir les citoyens au niveau local. Au niveau central, nous prenons en considération d'autres paramètres. Nous avons une visibilité sur ce à quoi pourrait ressembler le groupe parlementaire avec les candidatures qui nous sont soumises, sa composition, sa force, etc. Donc, nous examinons soigneusement les chances de chacun des 305 candidats du parti pour voir comment, en bout de chemin, le groupe parlementaire sera constitué, s'il sera fort, car nous nous devons d'offrir aux Marocains un groupe parlementaire fort et cohérent", ajoute El Arabi.

D'un autre côté, le secrétariat général "a des candidats que les secrétariats locaux n'ont pas proposé. 

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