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La crise des céramistes n’est pas près de finir. Elle a démarré en 2002 avec la marée chinoise et se poursuit depuis 2012 avec une autre encore plus féroce et, selon les professionnels, peu légale. Il est question de la concurrence italienne et celle espagnole surtout.

 

Contre cette dernière dont le produit est écoulé sur le marché marocain à des prix défiant toute concurrence, les professionnels appellent les autorités à appliquer des mesures antidumping, faute de quoi le secteur risque de subir encore plus de dégâts.

Les céramistes marocains réunis au sein de l’Association professionnelle des industries céramiques (APIC) remontent au créneau et s’empressent de mettre en place des mesures antidumping.  Ils avaient exprimé leurs craintes en 2006 déjà et ont recouru aux mesures de sauvegarde contre les importations chinoises.  Aujourd’hui, ils refont parler d’eux et ne cessent de tirer la sonnette d’alarme quant à la situation dans laquelle se retrouve le secteur de la céramique au Maroc. Une industrie qui, bien que jeune, emploie 3.500 personnes de manière directe et aurait investi en 20 ans plus d’un milliard de dollars.

«Les mesures de sauvegarde sont un droit qu’on a fait prévaloir entre 2006 et 2009. Durant cette période, nous avons mis à niveau le secteur de façon à faire face à la concurrence.  Seulement voilà, si notre part de travail a été réalisée, celle de l’Etat tarde à se faire. L’Etat nous a même enfoncés en n’ayant pas créé l’écosystème favorable à cette industrie», s’indigne Mohsine Lazrak. En sa qualité de président de l’APIC, celui-ci ne manque pas d’attirer l’attention sur d’autres facteurs mettant à mal l’industrie telle la facture énergétique qui, d’ailleurs représente plus de 40% du coût de production, avant de s’arrêter sur ce qu’il estime être un «dumping manifeste». Selon une enquête que l’APIC aurait commandée, le coût de production du carreau en céramique espagnol est de 3,5 euros en moyenne. «A moindre estimation, ce produit doit être sur le marché marocain à 50 ou 52 dirhams. Or, on le retrouve à 36 dirhams. C’est inadmissible», précise la même source.
Les prix de vente sur le marché local sont en effet rendus publics par l’Office des changes sans pour autant que cette distorsion fasse cligner des cils les autorités de régulation. Celles-ci ont toutefois été approchées dans le passé par les céramistes. C’est du moins ce que confirme M. Lazrak : «Cette situation dure depuis 2012. Nous avons remonté à l’ancien ministre de l’habitat, monsieur Hjira, et au ministre de l’industrie. Ils comprennent parfaitement la situation et sont pour l’application de mesures antidumping mais il manque une réelle volonté politique commune».
Selon les chiffres communiqués par l’Offiche des changes, entre 2010 et 2004 les importations du Maroc en céramique sont passées de 10 à 35% des besoins du marché. Soit un passage de 10 millions de m2 de carreaux en céramique à 37 millions de m2.

«La production nationale peut, théoriquement, satisfaire le besoin local mais là n’est pas la question. Notre produit est fiable et normalisé. Nous sommes donc prêts à faire face à toute concurrence à condition qu’elle soit saine», explique-t-il. En effet, l’abondance du produit espagnol à bas prix a fait en sorte que plusieurs industriels sont dans l’obligation de mettre la clé sous le paillasson. D’autres ont dû fermer des unités de production. Tel est en effet le cas à Berrechid, Tétouan, Settat en arrêt depuis le début de l’année.

Source: aujourdhui.ma

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