Yawatani
casablanca

Depuis 2000, l’économie marocaine est certes plus dynamique mais elle s’appuie de plus en plus sur la consommation intérieure et son endettement progresse.

 

La Direction des études et de la prévision financière (DEPF) du ministère des Finances a publié son tableau de bord des indicateurs macro­économiques depuis 2000. Il résume les évolutions macro­économiques depuis le début du millénaire, en comparant la période 2000-­2007 et 2008-­2013. En résumé, voici quels en sont les enseignements.

Rythme de croissance entretenu par la consommation des ménages

Le Maroc a maintenu un rythme de croissance en adéquation avec son taux de croissance potentiel de 5%. Avec un taux d’accroissement annuel moyen de 4,3% entre 2008 et 2013, l’économie marocaine s’est montrée plus dynamique que celle de la région Mena (+4%), de la zone euro (­0,3%), de la région Peco (+2,3%), et Amérique Latine (+3,2%). Ce dynamisme a été permis par la performance du secteur primaire (PIB agricole en hausse de 9,2% par an) et la bonne tenue du secteur non agricole (surtout le secteur tertiaire qui enregistre une hausse de 4,2%).

Le secteur secondaire a quant à lui connu une croissance moins rapide que l’ensemble de l’économie, de 1,8% en moyenne entre 2008 et 2013, soutenue par le BTP et l’électricité et eau. La contribution du secteur secondaire a reculé de 0,4 points entre la période 2000­ 2007 et 2008­2013 pour s’établir à 0,7 points, tandis que la contribution du primaire et du secondaire a progressé (à respectivement 2 et 3,3 points). Cette contraction est due au ralentissement des industries manufacturières et au repli de l’activité minière.

Les dépenses de consommation, moteur de la croissance

L’analyse des emplois de la production nationale fait ressortir que ce sont les dépenses de consommation finale qui ont été le principal moteur de la croissance marocaine. La contribution de consommation finale à la croissance économique est passée de 1,3 point durant la période 1995­1999, à 2,1 points entre 2000­2007 puis 3,7 points sur la période 2008­13, soit une part moyenne de 58,6% dans le PIB sur cette dernière période. La consommation des ménages représente l’essentiel de la consommation finale avec une contribution de 2,7 points à la croissance, suivie par la formation brute de capital fixe (FBCF, ou investissement en capital fixe) à 0,9 point.

La demande extérieure a eu un effet négatif sur la croissance de ­0,3 point en raison du solde commercial déficitaire. La FBCF a été essentiellement tirée par les grands chantiers d’infrastructure du secteur public. Le BTP et l’industrie ont respectivement représenté 51,5% et 40,2% de la FBCF en moyenne sur la période 2008­13. Le taux d’investissement brut a ainsi progressé de 7,2 points passant de 28,4% durant la période 2000­2007 à 35,6% durant la période 2008­ 2013.

On observe une décélération du revenu national brut disponible (RNBD) entre les deux périodes observées, réalisant un taux de croissance de 5,4% entre 2008­13 contre 6,7% entre 2000­07. La part des transferts nets venus de l’étranger se stabilise entre 2000 et 2014 autour de 8% du RNBD. Le taux d’épargne nationale se dégrade d’une période à l’autre de 1,3 point pour atteindre 27,2%, à la faveur de l’expansion de la consommation des ménages.

L’envolée des importations

Le déficit de la balance commerciale s’est exacerbé sur la période 2008­2013 par rapport à la période précédente passant de ­5% à ­12,5% du PIB. Ce creusement est la résultante d’une accélération des importations ­ dont le poids dans le PIB a augmenté de 10,3 points ­ plus importante que celle des exportations ­ qui n’a vu sa part dans le PIB n’augmenter que de 2,8 points). L’évolution des exportations est caractérisée par la décélération des ventes de produits alimentaires, de produits bruts et de produits semi­finis durant la période 2008­2014.

Les importations globales sont marquées par le renchérissement de la facture énergétique qui s’est établie à 50,3% des exportations globales en 2014 soit 10,5% du PIB. Le taux de couverture des importations par les exportations a baissé de 56,8% durant la période 2000­2007 à 48,4% durant la période 2008­2014. Par groupement d’utilisation, on observe une dégradation du taux de couverture moyen de la balance alimentaire (de 117,2% à 84,4% entre les deux périodes) et des produits finis de consommation (de 91,5% à 68,3%), mais une amélioration de celle des produits finis d’équipements (de 22,3% à 34,7%).

L’UE demeure le principal partenaire commercial du Maroc qui absorbe 60% des exportations durant la dernière période et fournit 50% de ses importations.La France et l’Espagne arrivent en tête des pays partenaires même si leur part respective dans le commerce extérieur marocain s’est dégradée entre les deux périodes. La part de marché absolue du Maroc dans le commerce international a faiblement progressé passant de 0,13% en 1990­94 à 0,12% en 2008­13.

Un endettement grandissant de l’économie

La liquidité de l’économie a suivi une tendance baissière, la liquidité globale de l’économie progressant de 7,4% entre 2008­2013, soit une décélération de 11 points par rapport à la période précédente. Cette décélération s’est opérée sous l’effet de la baisse des réserves de devises internationales et l’accélération de la circulation fiduciaire.

Les réserves en devises se sont appauvries entre 2000­2007, où elles avaient atteint 9,8 mois d’importation, et 2008­14, totalisant 6 mois d’importation. L’endettement de l’économie s’est accéléré entre 1995 et 2014. Alors que les créances sur l’économie représentaient 45,3% du PIB entre 1995­99, elles sont passées à 57,4% durant la période 2000­07 pour atteindre 98,4% entre 2008­13.

La maîtrise du déficit budgétaire a néanmoins permis de réduire les créances sur l’administration centrale qui passent de 40,1% du PIB entre 1995­99 à 11,7% entre 2008­14.

Maîtrise des prix à la consommation

et à la production L’inflation a été maîtrisée depuis 2000. Entre 2008 et 2014, l’indice des prix à la consommation s’est situé à 1,5 points contre 1,8 points entre 2000 et 2007. L’IPC non alimentaire a chuté de 1,7 à 1 point entre les deux périodes (affecté par la baisse des prix dans l’habitation, le transport et la communication), tandis que l’IPC alimentaire est resté stable à 2 points. Les indices des prix à la production ont connu des évolutions contrastées. L’IPP énergétique a progressé de ­0,5 à 0,2 point entre les deux périodes avec une accélération en 2014, suite à la hausse du prix de l’eau et de l’électricité. En revanche l’IPP industriel (passant de 3,6 à 2,9 points) et des mines (passant de 3,7 points à 1,1 point) ont reculés entre les deux périodes.

 

Source: medias24

 

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