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Pour assurer l’essor de la 2e phase du Plan Maroc Vert consacrée à la transformation, le royaume se dote d’un réseau d’agropoles développées 

par MedZ. Après Meknès et Berkane, Agadir aura son agropole.

Le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch a présenté la 2e phase du Plan Maroc Vert (PMV) lors des Assises de l’Agriculture le 27 avril à Meknès. Cette 2 e phase met l’accent sur l’accélération du développement de la filière de transformation agricole, après une première phase d’accroissement de la production. MedZ est une filiale du groupe CDG, active dans l’aménagement et la gestion de parcs d’activités dans l’industrie, l’offshoring et le tourisme. Sponsor du Siam, MedZ a également fait l’objet d’une signature de convention la première journée des Assises. CDG Développement a en effet signé lors des Assises la convention de réalisation de l’agropole d’Agadir au sein du parc Haliopolis, qui sera développée par sa filiale MedZ. C’est la 3e agropole que développe MedZ, après celles déjà opérationnelles de Berkane et de Meknès. Le Plan Maroc Vert prévoyait la réalisation de 6 agropoles entre 2009 et 2015, dans une optique de développement agricole des régions. La vision du PMV est de localiser sur ces agropoles des pôles de compétitivité agro­alimentaires, située sur des bassins de production, afin de drainer de l’investissement et de la création d’emplois. Les régions désignées sont celles de Meknès, autour de l’Agropolis, de l’Oriental avec l’Agropole de Berkane, de Tadla avec l’agropole de Beni Mellal développée par Sapino, du Souss­Massa avec le lancement de l’agropole d’Agadir, et enfin du Gharb et du Haouz, où les projets ne sont pas encore identifiés. Mises en service en 2010, les agropoles de Meknès et de Berkane proposent une offre foncière ­ pour un prix situé entre 225 et 400 DH par hectare ­ installée en équipement industriel aux dernières normes internationales. L’ambition étant de créer des chaînes de valeur dans l’industrie agro­alimentaire, chaque parc regroupe une zone dédiée à l’agro­alimentaire, à la logistique et aux activités support. L’Agropolis de Meknès ­ dont la commercialisation a débuté en 2010 ­ présente une superficie de 101 hectares sur sa première tranche, dont à peu près le tiers est à présent commercialisé (35 hectares). La plupart des entreprises présentes occupe l’amont agricole et les fonctions support (pesticides, irrigation, emballages). L’agropole de Berkane présente une superficie plus réduite de 33 hectares. Les agropoles peinent encore à allouer le terrain dédié à l’agroalimentaire. Présent au Siam, le Président du directoire de MedZ Omar El Yazghi explique sur la stratégie déployée au sein des agropoles, pour drainer les précieux investissements et les emplois dans le secteur agro­alimentaire et comment ces pôles de compétitivité s’inscrivent dans l’orientation prise par le PMV.

Les agropoles sont des établissements publics qui visent à créer des pôles de compétitivité agroalimentaire, implantés dans des bassins d’emploi et d’activité. La question qui se pose est de savoir si ces agropoles ­ qui engagent le budget et le foncier de l’Etat, attirent des investissements et créent des emplois qui n’auraient pas eu lieu autrement. Comment pouvez­vous assurer que c’est le cas?

Il est difficile de faire l’hypothèse contrefactuelle, en supposant que les agropoles n’avaient pas été là. Ce dont je suis certain, c’est que ça a attiré des investissements et a donné de la transparence sur le foncier industriel. Aujourd’hui, il y a un foncier industriel défini, avec des prix connus, un engagement de l’Etat sur l’infrastructure et sa qualité. Cela a permis de rassurer les investisseurs. S’il n’y avait pas eu ces agropoles, nous n’aurions pas aujourd’hui à Meknès des opérateurs étrangers, comme Eléphant Vert, société suisse opérant dans les bio­pesticides, surtout au regard des contraintes environnementales qui s’imposent à elles. Ces agropoles ont permis aussi à un certain nombre d’opérateurs nationaux de s’installer dans plusieurs régions. Un certain nombre de groupes qui grâce au foncier industriel mis en place ont pu se développer simultanément à Meknès, Berkane et probablement dans l’agropole d’Agadir. Cela permet à des opérateurs de prévoir leurs investissements de façon plus raisonnée et à long terme du fait que la réserve foncière est sûre. La réflexion sur l’industrialisation est simplifiée du fait que les industriels savent qu’il y a une zone disponible et dont le foncier est sécurisé pour longtemps. A terme, le véritable indicateur sera l’emploi créé. Il faut donner du temps au temps pour pouvoir en juger, mais on a aujourd’hui de bonnes prémisses. A fin juin, on sera à peu près à 5.000 emplois au niveau des agropoles. Pour des structures qui ont entre 2 et 3 ans d’ancienneté, ces chiffres sont de bon augure.

On comprend bien que la valeur ajoutée des agropoles réside dans le foncier, en donnant de la visibilité sur l’acquisition et la qualité du bâti. On aimerait maintenant comprendre comment l’agropole structure et intègre des chaînes de valeur complètes dans l’industrie agroalimentaire. Comment, par ses critères d’attribution et la coordination avec les opérateurs, les agropoles participent à la stratégie du PMV et du Plan d’accélération industrielle (PAI) pour structurer des chaînes de valeur complètes au sein d’écosystèmes?

C’est l’essence même des plates­formes qu’on développe. D’abord au stade de la conception, qui a été validée par les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie, en 2010 et 2011. On a décidé la mise en place de terrains dédiés à l’industrie agro­alimentaire, aux supports, et également à toute la composante services et logistiques. L’idée est d’intégrer ces écosystèmes au sein de ces agropoles. Pour la partie agro­alimentaire, cette intégration de la chaîne de valeur est d’autant plus flagrante, dans le sens où les agropoles se situent dans des bassins de production relativement abondants en agrumes, pommes de terre, etc. Nous avons fait cela pour les agriculteurs puissent eux­mêmes s’intégrer avec l’aval et passer de l’industrialisation avec des coûts de développement relativement faibles permis par la concentration des acteurs et la réduction des coûts de logistique. On est dans cette logique d’écosystème global, en rapprochant l’amont ­ les producteurs agricoles ­ de l’aval ­ les professions support.

A Meknès, 34 projets ont été attribués. Cela représente une superficie de 35 hectares commercialisés sur un total de 101 hectares. Ce sont des activités essentiellement de support et d’amont. Que représente aujourd’hui l’agroalimentaire sur l’agropole de Meknès?

L’industrie agro­alimentaire peut à présent développer des usines, avec une garantie indispensable de matières premières. Si on n’a pas de matières premières, on n’a pas d’industrie. L’augmentation des volumes des matières premières permet à présent le développement de l’industrie agro­alimentaire. Lors de la présentation du ministre, ce dernier s’est focalisé sur la 2e phase du PMV qui est le développement de l’industrie. Aujourd’hui on a dépassé le stade de développement du produit frais. La suite logique est de déployer la stratégie du PMV sur la transformation du produit agricole. On aura ainsi l’éclosion d’un certain nombre d’opérateurs agroalimentaires en plus de ceux déjà existants. Aujourd’hui, un certain nombre d’industriels se développent dans le segment du concentré de jus. Tout ça est de nouveau faisable, alors que cette activité avait disparu du tissu industriel marocain il y a quelques années parce que la production avait baissé. Aujourd’hui l’augmentation de la production agricole permet d’industrialiser les process et d’avoir de la matière première en continu. Cette tendance va s’accélérer de façon significative au cours des 5 prochaines années.

Les agropoles déjà existantes sont situées sur des bassins d’emploi et de production identifiés. Quelle va être la stratégie sur des projets plus enclavés, comme à Boujdour notamment? Comment allez­vous répondre à la problématique de la logistique, de l’emploi, et de la faible intégration industrielle?

L’industrie agro­alimentaire peut à présent développer des usines, avec une garantie indispensable de matières premières. Si on n’a pas de matières premières, on n’a pas d’industrie. L’augmentation des volumes des matières premières permet à présent le développement de l’industrie agro­alimentaire. Lors de la présentation du ministre, ce dernier s’est focalisé sur la 2e phase du PMV qui est le développement de l’industrie. Aujourd’hui on a dépassé le stade de développement du produit frais. La suite logique est de déployer la stratégie du PMV sur la transformation du produit agricole. On aura ainsi l’éclosion d’un certain nombre d’opérateurs agroalimentaires en plus de ceux déjà existants. Aujourd’hui, un certain nombre d’industriels se développent dans le segment du concentré de jus. Tout ça est de nouveau faisable, alors que cette activité avait disparu du tissu industriel marocain il y a quelques années parce que la production avait baissé. Aujourd’hui l’augmentation de la production agricole permet d’industrialiser les process et d’avoir de la matière première en continu. Cette tendance va s’accélérer de façon significative au cours des 5 prochaines années.

A deux,trois ans du lancement de la commercialisation de l’Agropolis de Meknès et de l’agropole de Berkane, comment évaluez­vous la rentabilité de ces investissements?

La rentabilité sera calculée à la fin une fois que toutes les tranches seront commercialisées. Mais pour le moment nous sommes conformes à notre business plan. Pour l’Agropolis, l’investissement a été d’un peu plus de 300 MDH, et autour de 220­250 MDH pour Berkane. Pour Agadir on sera sur un investissement global de 260 MDH. Nous sommes très transparents sur nos investissements. [Les investissements générés sur le site de l’Agropolis sont estimés par MEDZ à 1,3 MMDH, et à 300 MDH sur le site de l’agropole. L’Agropolis de Meknès emploie 3.500 personnes, et celle de Berkane 700].

Comment maîtrisez­vous l’impact environnemental sur les agropoles?

Dans toutes nos zones, on installe des stations d’épuration qui assainissent l’eau rejetée par les opérateurs ce qui permet de réutiliser cette eau. On travaille aussi sur l’aspect énergétique. Tous nos projets sont passés par une étude d’impact environnemental. Ce qu’on recherche c’est l’optimisation de l’énergie et l’utilisation d’énergies propres. On étudie la possibilité d’installer de l’énergie renouvelable dans nos parcs pour qu’ils soient ecofriendly, même si nous sommes sur des activités polluantes. C’est important aujourd’hui mais ça le sera encore plus demain pour exporter un certain nombre de produits et attirer des industriels d’autres pays très regardants sur les normes environnementales.

 

Source : Media24

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