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Malgré une conjoncture mondiale difficile, marquée par la baisse des prix de vente, l'Office chérifien des phosphates (OCP) est parvenu à accroître son chiffre d'affaires au premier semestre, tandis que sa rentabilité reste supérieure à celle de ses concurrents.

Malgré une conjoncture sectorielle peu favorable, le groupe OCP retrouve sa croissance au terme du premier semestre 2017, avec une hausse de 7% de son chiffre d’affaires et le maintien de sa marge EBITDA au-dessus de la moyenne de ses concurrents.

 

L’OCP a ainsi généré plus de 23,1 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, dans un contexte pourtant marqué par la baisse des prix de vente. Pour la compenser, le groupe a augmenté les volumes de roche et d’engrais vendus à l’export.

Il faut dire que sur le marché mondial, les prix des engrais phosphatés ont enregistré une baisse en comparaison avec la même période de l’année précédente, même si le phosphate semble plus résilient face à la potasse et à l’urée.

En ce qui concerne la demande sur le marché des phosphates, elle se maintient à des niveaux importants, soutenue par des fondamentaux stables et une baisse des prix des intrants pour la production agricole. Ceci encourage la consommation sur les principaux marchés d'importation, à savoir l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique.

Selon les prévisions, la situation du marché des phosphates devrait rester principalement déterminée par l’offre et influencée par les exportations chinoises, parallèlement aux facteurs saisonniers, qui entraînent généralement des conditions de marché moins favorables au quatrième trimestre.

En termes de rentabilité, le groupe affiche à fin juin dernier une marge EBITDA de 26%, certes en baisse d’un point comparativement à l’année dernière, mais toujours largement supérieure à celle des autres concurrents sur le marché (20% en moyenne).

Selon les explications fournies par le groupe, la rentabilité a été positivement impactée par des effets de prix positifs pour les matières premières, notamment le soufre et l’ammoniac, principaux intrants de sa production. En effet, les prix du soufre ont enregistré une baisse lors du premier semestre 2017 comparativement au premier semestre 2016, tandis que les prix de l’ammoniac ont augmenté, mais ont coûté moins cher à l’OCP comparativement au prix d’achat durant le premier semestre 2016.

Par ailleurs, l’OCP a tiré profit d’une meilleure optimisation des coûts de production grâce à la montée en puissance du pipeline, avec des économies de coûts totales de 807 millions de dirhams au premier semestre de 2017 contre 436 millions MAD pour la même période lors de l'année précédente.

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