Yawatani

 

Quand la ville blanche de la rive droite du séculaire Bouregreg nous est si merveilleusement contée, c’est par la grâce de ce luxueux ouvrage, récemment paru, intitulé  » Salé, splendeurs  et promesses ».

 

Sous la direction du duetto harmonieux, formé par Mohamed Lotfi M’rini et Saâd Hossini, tous deux  natifs de Salé et en connaissant  les moindres arcanes, l’ouvrage édité par Axions communication éclaire de mille feux la pénombre supposée de la cité des Corsaires.

L’apport éminent des textes d’une vingtaine d’auteurs, de différentes disciplines, fait de ce livre un ouvrage de référence sur le passé millénaire et glorieux  de Salé, son présent entaché par une prétendue pénombre, mais  en mouvement perpétuel, et son avenir radieux et prometteur, au vu des nombreux atouts que la ville aux deux Saints patrons, Sidi Ben Achir et Sidi Abdellah Ben Hassoun, a l’heur d’être la dernière demeure ici-bas.

Ouvrons une petite parenthèse sur la pénombre  précitée. Il s’agit plutôt d’une « ombre que Rabat, la capitale administrative, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, « ville lumière et capitale marocaine de la culture », jette sur son vis-à-vis du haut de la Tour Hassan. Et nombreux sont les Marocains, en général, et les Slaouis, en particulier,  qui pointent du doigt ce qu’ils  considèrent comme une espèce d’injustice, de deux poids et deux mesures, à l’égard de la rive droite du  Bouregreg au profit de sa rive gauche.  Ainsi, l’aéroport  se trouvant sur la route de Meknès est appelé aéroport international de Rabat-Salé. Technopolis, à la lisière de la forêt de la Maâmora, est attribuée aussi à la capitale, de même que l’Université internationale de Rabat (UIR)  se trouve…  sur la rive droite.  Ces anomalies lexicales font, peu ou prou, rappeler la pseudo-rivalité entre  les deux « soeurs-ennemis », depuis cet adage rimé, galvaudé que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître , prétendant que « même si le Bouregreg devenait lait ( hlib) et que son sable se transformait en raisins secs (zbib), jamais un R’bati ne saurait pour un Slaoui devenir ami (hbib) ».

Mais il est révolu le temps, dans les années  60, où la radio nationale, »la Vieille Dame » de la rue Brihi (ex-Pierre Parent) passait en boucle la chanson composée par Mohamed Benabdeslam, un Slaoui, « Ana Slaoui-wana R’bati ». D’aucuns,  comme Ahmed Bzioui de Rabat, dans ses nombreuses conférences, considèrent qu’un fleuve ne saurait être une frontière séparant deux  cités mitoyennes, mais une passerelle d’une seule et unique ville. Ceci à l’instar de Paris, le  Caire, Istanbul, Budapest, Minneapolis-Saint-Paul , dans l’Etat de Minnesota ( Etats-Unis), entre autres villes mondiales. Le conférencier, ex-professeur  d’EPS, au lycée  Moulay Youssef, et ancien grand champion de gymnastique, ne cesse de clamer haut et fort, à chacune de ses interventions, en conférences ou sur  ses posts sur les réseaux sociaux, que Rabat et Salé ne sont pas deux villes distinctes, mais UNE seule et unique cité dont le Bouregreg est le trait d’union. Voilà pour cette digression qui tenait à coeur à votre serviteur, auteur de ses lignes et natif de la médina de Salé, Derb Chemakh, quand « rial dial jaoui tay bakhar Sla » (un rial d’encens embaumait Salé) et qui  nous éloigne de notre sujet  principal: l’ouvrage  intitulé  « Salé,  splendeurs et promesses ».

Ce bel ouvrage, enrichissant la panoplie des livres dédiés à nos cités, fait la part belle à la rive droite du Bouregreg et à son arrière-pays prometteur de projets socio-économiques d’envergure. Avec une préface signée  Jamal  El Moâtassim, président de la Commune de Salé, et un avant- propos que nous devons à  la belle plume de Mohamed Lotfi M’rini,  cheville ouvrière du livre , sous le titre : »Salé, florilège de noms », le livre  se présente en onze chapitres  respectivement intitulés: « La ville fortifiée »; « La ville mystique »; « La ville résistante »; » La ville des lettrés »; « La ville urbaine »; « La vie associative »; « Urbanisme »; « Art et création »; « Sport, nature et tourisme »; « Industrie, services et formation » et, enfin, « Avenir de Salé ».

Le tout joliment agrémenté  par une centaines de belles photos en couleur, signées Abdellatif Sibari et Teddy Seguin, des illustrations de Mohamed Benlahcen, ainsi que des gravures historiques et des documents rarissimes et, pour la première fois, exclusivement révélés. Des splendeurs existantes et à embellir! Des promesses à absolument tenir! Des lendemains enchanteurs à accueillir pour la ville, comme pour Rabat, de plus en plus à l’étroit territorialement. Pourvu que toutes les parties concernées, toutes les bonnes volontés, localement et nationalement, veuillent bien s’y mettre, de concert, avec sérieux, abnégation et conscience!

En un mot, comme en mille, voici de la belle ouvrage que les lecteurs prendront un plaisir incommensurable à consulter et à garder précieusement  dans leur bibliothèque, qui vaut mille détours et que nous devons à Mohamed Lotfi M’rini et à Saâd Hossini et, de bien entendu, aux vingt talentueuses  plumes dont Le Site info cite les  noms ci-dessous.

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